Intégrer les valeurs de la RSE

Certaines entreprises ont une pratique “légère” de la RSE. Elles démontrent un engagement responsable par des actions dites « cosmétiques » sans volonté de construire avec les parties prenantes un projet dans la durée : partenariat avec une association pour un événement ponctuel, communication sur le tri des déchets, autant d’actions sans respect des ordres de grandeur nécessaires à l’action écologique. Nous sommes aujourd’hui dans une phase qui appelle des choix radicaux pour aller vers la neutralité carbone et le respect du vivant. Les demies mesures et autres ambitions trop peu contributives sont désormais du passé.

A défaut, le risque est de voir son entreprise dans le meilleur des cas, accusée de méconnaissance du sujet ou bien pire dénoncée pour greenwashing car l’engagement est minimal et insuffisant pour répondre aux besoins de changement et attentes des parties prenantes de l’entreprise comme les salariés ou les clients.

La RSE périphérique présente des actions qui démontrent une RSE impliquée mais sans lien direct avec l’activité de l’entreprise (n’importe quelle autre organisation aurait pu les mettre en œuvre).

Autrement dit, la nature de l’action ne dépend pas des compétences métiers / activités de l’entreprise : actions de mécénat, actions de reconversion du territoire, reclassement des salariés…

Ces actions sont nécessaires mais non suffisantes car elles ne touchent pas le coeur du modèle d’activité de l’entreprise. C’est celui ci qui doit être revu dans une organisation qui vise la durabilité.

La RSE dite intégrée concerne des actions en relation avec les activités de l’entreprise, c’est-à-dire en lien avec son cœur de métier. Il s’agit d’une entreprise dont la RSE (qualifiée d’intégrée) dispose d’une raison d’être claire et écrite dans laquelle figure ses engagements. Ceux-ci intègrent les tableaux de bord de suivi des principales performances de l’entreprise (KPI), les indicateurs financiers sont contrebalancés par des indicateurs « sociaux » et environnementaux qui peuvent contribuer à une performance dite « globale ».